Entreprendre ne se limite pas à l’idée, aussi lumineuse soit-elle, ni aux compétences d’ailleurs, indispensables pourtant, et encore moins à la conjoncture versatile depuis quelques années. Entreprendre est la somme de tout cela ainsi que d’autres paramètres liés à l’ADN d’un projet, le tout rendu possible grâce au financement. 

Depuis quelques années, on voit se développer ce qu’on appelle communément le Crowdfunding ou le financement participatif. Des plateformes communautaires comme My Major Company, Kisskissbankbank, Ulule ou encore Kickstarter ont vu le jour au profit de projets ayant du mal à passer par le circuit classique des banques, mais pas seulement. En effet, des célébrités du cinéma aussi s’y sont mises comme le réalisateur Spike Lee pour financer son film Oldboy.

Cet état des lieux nous ouvre la voie vers le projet Hyper Reality porté par l’artiste Keiichi Matsuda. Une idée brillante et un constat simple : faire un film où la technologie est la vedette. Nos vies sont de plus en plus connectées : réseaux sociaux, smartphones, tablettes, et tous les appareilles connectés en construction dans les usines. La science fiction n’en est plus au stade de la fiction puisqu’on en voit les bénéfices et les méfaits aussi. Tel est l’angle choisit pour ce projet au tournage basé sur la technologie de la Réalité Augmentée.

Soumis aux donateurs du site communautaire Kickstarter, l’artiste espère récolter à peu près 30 000 euros pour produite 3 films : des courts métrages de 5 minutes sur la ville du futur. Keiichi Matsuda fait également appel aux marques désireuses de participer à un projet ambitieux où ils pourront bénéficier d’une exposition spécifique dans chacun de ses films. Une contre partie qui peut être intéressante pour les annonceurs vu le succès des anciennes réalisations (1) (2) de l’artiste, designer/réalisateur dont la démarche est ironique, confie t-il, mais que les marques seraient en mesure de comprendre.

 

HypeReality

HypeReality

HypeReality

N’y a t-il pas de mélange des genres en introduisant le symbole de ce que l’artiste compte dénoncer dans ses films, à savoir le marketing des marques et la profusion des messages publicitaires ? L’artiste s’en défend mais le futur nous dira si effet pervers il y’a.

 

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